Comment la génération X va nous sortir de la crise

William Strauss et Neil Howe, les sociologues américains pères des études sur les générations, partent du postulat que chaque génération fait un legs unique à la suivante et, généralement, essaie de corriger les excès de la précédente. Et selon eux, les baby-boomers ont eu un excès d’idéologie. La Génération X -née dans les années 60 et 70- devrait donc répondre à cet excès-là en insistant sur le pragmatisme et l’efficacité.

Tammy Erickson qui, dans son livre, « What’s Next, Gen X? Keeping Up, Moving Ahead, and Getting the Career You Want« , a interviewé des dizaines de quadra et trentenaires, estime que cette Génération X a tout à fait les capacités pour s’adapter à notre monde en crise. Elle en dresse d’ailleurs la liste dans la très prestigieuse Harvard Business Review. Elle affirme que les leaders de demain devront écouter et réagir à des points de vue très différents. Il n’y aura pas de voix dominante contrairement au passé.

Quelques points qui résument son propos :

1. La génération X respecte ses engagements et prend son employabilité au sérieux.
2. Les licenciements des années 80 a développé la méfiances des trentenaires et des quadras vis à vis des institutions, ce qui les a rendu plus sensibles et favorables à l’indépendance. Ils ont développé des capacités de « survivants » ce qui leur permet de gérer beaucoup de situations. Ils entretiennent naturellement leurs réseaux.
3. Ils ont grandi avec l’avènement de la technologie, ce qui leur confère une facilité qu’aucune génération n’avait auparavant. Ils fonctionnent avec aisance dans un monde global et numérique. Beaucoup sont avides de technologie collaborative qui promet de redessiner la façon dont nous travaillons et vivons.
4. Ils ont grandi dans des univers multiculturels (par rapport à leurs aînés) ce qui leur confère la capacité d’accepter la diversité. Compte tenu du grand nombre de divorces, ils ont également grandi avec l’image de femmes indépendantes qui occupaient des postes à responsabilité.
5. Leur éducation leur a permis d’être de meilleurs parents et d’avoir un équilibre entre leur travail et leurs autres engagements.

Autour de la quarantaine, les managers sont donc préparés à être des managers pragmatiques et résolus à défendre la société en sauvegardant les intérêts des plus jeunes (la génération Y). Ils auront à cœur d’encourager, voire de forcer, les nations à produire plus que ce qu’elles consomment. Ils auront l’occasion de changer les organisations et de créer des modèles d’entreprises plus en accord avec leurs valeurs.  Cela les aidera à trouver un sens à leur travail. Mais c’est leur inclinaison à rechercher les solutions alternatives et à innover qui leur permettront de trouver une nouvelle voie.

Je me reconnais dans les grandes lignes de ce portrait. Et vous, chers Gen X ?